La dégustation du vin est une expérience sensorielle qui peut être sublime, mais elle peut aussi être entachée par la présence de défauts. En tant qu’amateur de vin ou passionné, il est essentiel de savoir identifier ces défauts du vin pour apprécier pleinement son potentiel et ainsi éviter les mauvaises surprises. Dans cet article, je vous partage les principaux défauts du vin, leurs causes et comment les reconnaître.
Le goût de bouchon
Le goût de bouchon est probablement le défaut le plus redouté par les amateurs de vin. Ce défaut est causé par la présence de TCA (trichloroanisole), une molécule qui peut contaminer le liège. Un vin « bouchonné » aura des arômes de moisi, de carton humide ou de cave. Autant dire, rien de bien sympathique ! Ce défaut peut être détecté dès le premier nez et se confirme généralement en bouche par une altération des saveurs. Peu de chance de le louper !
L’oxydation du vin
L’oxydation se produit lorsque le vin est trop exposé à l’air, ce qui peut se produire à différentes étapes de la vinification, du stockage ou de la mise en bouteille. Un vin oxydé présente des arômes de pomme blette, de noix ou de caramel. Sa couleur peut également être altérée, devenant plus brunâtre pour les vins blancs et rouge brique pour les vins rouges. L’oxydation dégrade les saveurs et la fraîcheur du vin, le rendant plat et sans vie.
La réduction du vin
À l’opposé de l’oxydation, la réduction résulte d’un manque d’oxygène durant la vinification ou le vieillissement. Les arômes de réduction peuvent varier, mais ils incluent souvent des notes de soufre, d’œuf pourri, de choux ou de caoutchouc brûlé. Heureusement, ce défaut peut parfois s’atténuer après quelques minutes d’aération, donc il vaut la peine de laisser respirer le vin avant de tirer des conclusions hâtives. Ce n’est pas peine perdue ! À noter que certains cépages sont plus sujets à ce défaut que d’autres, et on pense notamment à la syrah.
L’acidité volatile
L’acidité volatile est principalement causée par une fermentation mal contrôlée, entraînant la formation excessive d’acides acétiques (vinaigre) et éthyl acétate (solvant). Un vin avec une acidité volatile élevée aura des arômes piquants rappelant le vinaigre ou le vernis à ongles. Et bon appétit bien sur ! Ce défaut rend le vin désagréable en bouche, avec une sensation de brûlure et un arrière-goût acide persistant.
Le vin phénolé avec la brettanomyces
La brettanomyces, ou « brett », est une levure qui peut infecter le vin, apportant des arômes très spécifiques et souvent non désirés comme ceux de cuir, de sueur de cheval, de médicament ou de ferme. Si certains amateurs trouvent ces notes intéressantes en petites quantités, elles sont généralement considérées comme un défaut lorsqu’elles dominent le profil aromatique du vin. Cette levure peut être présente lorsque l’hygiène du chai n’est pas irréprochable !
Les goûts métalliques
Les goûts métalliques dans le vin peuvent provenir de différents facteurs, y compris l’utilisation de matériel en métal non approprié lors de la vinification ou une contamination par des métaux lourds. Ces arômes désagréables de fer, de cuivre ou de plomb peuvent ruiner l’expérience de dégustation, laissant une sensation astringente et désagréable en bouche.
Les vins madérisés
La madérisation se produit lorsque le vin a été exposé à une chaleur excessive ou à une lumière intense, entraînant une oxydation prématurée. Un vin madérisé aura des arômes de fruits cuits, de noix et de caramel, similaires à ceux d’un vin oxydé mais souvent plus intenses et déséquilibrés. Sa couleur tend également à devenir plus sombre et terne. Parfois recherché, et c’est le cas des célèbres vins de Madère, un vin madérisé n’est pas des plus agréables lorsque ce n’est pas volontaire.