Le vin rosé est tout particulièrement apprécié en été, où il se boit bien frais. Mais que sait-on réellement du rosé ? Comment le produit-on ? Lequel choisir pour se faire plaisir ? Réponses dans cet article !
Une déclinaison de couleurs roses pour le vin rosé
On retrouve tout un camaïeu de roses dans la catégorie des vins rosés proposés sur le marché : des vins allant du rose très pâle, au rose très foncé, voire presque rouge. Ces variations de nuances de rose s’expliquent par les différentes techniques de vinification utilisées. (Rappelons que la vinification est le procédé par lequel le jus de raisin (moût) est transformé en vin.) On distingue 2 grandes familles de vins rosés : le rosé de saignée et le rosé obtenu par la méthode de pressurage direct.
Le rosé de saignée
Cette méthode a connu ses beaux jours et a ainsi longtemps été reconnue comme le procédé de fabrication le plus utilisé. Les baies noires utilisées sont vinifiées par un processus de macération en cuve, de la même façon que pour la fabrication du vin rouge. Cette macération, bien qu’assez courte, offre sa belle couleur rose au vin. En bouche, ce type de rosé a naturellement un profil vineux. En outre, il est ainsi plus adapté au vieillissement.
La méthode de pressurage direct
Cette méthode est aujourd’hui plus en vogue. Bon nombre de domaines — mais aussi de consommateurs — la plébiscitent. En voici le mécanisme. Après récolte, les raisins sont versés dans le pressoir un court moment : juste le temps de remplissage. Ce laps de temps donnera sa couleur rosée au vin. Les raisins sont ensuite pressés directement. Les moûts, plus colorés, sont incorporés au jus de goutte selon le degré de coloration souhaité. Le jus est alors rapidement vinifié et fermente ensuite à basse température. Les vins rosés ainsi produits sont par conséquent plus légers, moins tanniques et plus frais que les rosés de saignée. Néanmoins, ces viens rosés-là ne vieillissent pas longtemps. Il est de bon ton de les consommer comme apéritif plutôt que comme accompagnement de plats aux saveurs prononcées.
Foire Aux Questions sur le rosé
1. À quelle température doit-on idéalement servir le rosé ?
Rappelons ici que le rosé est un vin et que, par conséquent, il est prohibé d’y mettre des glaçons ! La température idéale pour déguster un rosé varie entre 8 et 10 °C. Placez votre bouteille au réfrigérateur, tout simplement. Si vous ne disposez pas de temps pour que votre bouteille se rafraîchisse, placez-la dans un seau à glace. Ne débouchez votre bouteille qu’au moment de servir. Si la chaleur se fait intense, proposez à vos convives des grains de raisins préalablement congelés, afin de garder leur verre frais. Effet garanti !
2. Puis-je servir du rosé à un repas gastronomique ?
Notre réponse est oui, à condition de bien le choisir ! Le rosé accompagnera merveilleusement vos grillades, même prestigieuses. Les rosés fabriqués selon la méthode de pressurage direct étant assez légers, en termes d’arômes et de saveurs, ils accompagneront parfaitement vos apéritifs à base de tapenade d’olives vertes, de fromage frais aux herbes, mais aussi vos salades composées ou plats de poisson.
Les rosés de saignée ayant plus de corps, ils accompagneront des plats plus élaborés et plus riches en saveurs comme des plats de viande en sauce, des poissons grillés, des tartes salées ou encore des lasagnes. Ils se marient également parfaitement avec des mets épicés ou des fromages de caractère.
3. Le rosé doit-il impérativement être bu rapidement ?
Nous l’avons vu, les capacités d’un rosé à vieillir harmonieusement sont définies par sa méthode de fabrication. La tendance actuelle va aux vins rosés de pressurage très clairs, à boire dans l’année qui suit leur production. Les rosés de saignée, qui sont vinifiés comme des vins rouges, possèdent plus de densité et présentent donc de meilleures aptitudes à vieillir. Certains connaisseurs vous révèleront même que ces rosés-là sont encore meilleurs dégustés après deux ou trois années de repos en cave.